Heinrich Heine (1797-1856), un des écrivains les plus frivoles et les plus cyniques du siècle dernier, eut à passer par des années de terribles souffrances, causées par une maladie de la moelle épinière.
La maladie se prolongea, et voici ce que raconte un de ses amis qui le visitait quelques années plus tard, en 1849 :
« J'ai, dit-il, trouvé Heine à Paris, mais dans quel état ! Il était couché sur un matelas étendu par terre ; le pauvre homme était presque aveugle, et son corps était en proie aux douleurs les plus aiguës. Ses bras amaigris étaient étendus immobiles, il était atteint d'une incurable maladie de l'épine dorsale; son dos, brûlé de place en place par les médecins n'était qu'une plaie. Il offrait l'image frappante de la souffrance, et pourtant son noble et beau visage avait je ne sais quelle expression de paix et de soumission. Il me parlait de ses souffrances comme si elles eussent été celles d'un autre.
La maladie se prolongea, et voici ce que raconte un de ses amis qui le visitait quelques années plus tard, en 1849 :
« J'ai, dit-il, trouvé Heine à Paris, mais dans quel état ! Il était couché sur un matelas étendu par terre ; le pauvre homme était presque aveugle, et son corps était en proie aux douleurs les plus aiguës. Ses bras amaigris étaient étendus immobiles, il était atteint d'une incurable maladie de l'épine dorsale; son dos, brûlé de place en place par les médecins n'était qu'une plaie. Il offrait l'image frappante de la souffrance, et pourtant son noble et beau visage avait je ne sais quelle expression de paix et de soumission. Il me parlait de ses souffrances comme si elles eussent été celles d'un autre.
Pendant longtemps je ne pus m'expliquer tant de paix et de résignation au milieu d'une telle épreuve, et surtout de la part de celui qui s'était montre athée de profession. Il ne tarda pas à m'en donner l'explication.
Après m'avoir entretenu encore quelques temps de ses maux, et avoir ajouté qu'il savait qu'il ne se rétablirait jamais, il poursuivit de cette voix ferme et forte qui lui était restée malgré sa faiblesse :- Mon ami, croyez-moi, c'est Heinrich Heine qui vous le dit, après y avoir réfléchi pendant des années, et après avoir examine et sonde ce qui a été écrit a ce sujet par toutes les nations. Eh bien ! j'en suis arrivé à la conclusion qu'il y a un Dieu qui juge nos actions, que notre âme est immortelle, et qu'après cette vie il y en a une autre où le bien sera récompense et le mal puni.
Après m'avoir entretenu encore quelques temps de ses maux, et avoir ajouté qu'il savait qu'il ne se rétablirait jamais, il poursuivit de cette voix ferme et forte qui lui était restée malgré sa faiblesse :- Mon ami, croyez-moi, c'est Heinrich Heine qui vous le dit, après y avoir réfléchi pendant des années, et après avoir examine et sonde ce qui a été écrit a ce sujet par toutes les nations. Eh bien ! j'en suis arrivé à la conclusion qu'il y a un Dieu qui juge nos actions, que notre âme est immortelle, et qu'après cette vie il y en a une autre où le bien sera récompense et le mal puni.
Oui, voilà ce que vous déclare Heinrich Heine qui a si souvent renié le Saint-Esprit. Si jamais vous avez doute de ces grandes vérités, rejetez loin de vous ces doutes, et apprenez par mon exemple, que la foi pure et simple dans la miséricorde du Seigneur, peut seule faire supporter sans plainte et sans murmure les souffrances les plus cruelles.
Profondément touché en entendant ces paroles, poursuit cet ami, je saisis avec une grande émotion sa main paralysée, et il ajouta :
« Il y a des insensés qui, après avoir passé leur vie dans l'incrédulité et dans l'erreur, et après avoir renié Dieu par leurs paroles et par leurs actions, n'ont pas le courage d'avouer qu'ils s'étaient trompes. Quant à moi éprouve le besoin de déclarer que c'est une erreur maudite qui m'a longtemps aveuglé. Maintenant seulement je vois clair, et celui qui me voit et me connaît, doit avouer que si je prononce ces paroles, ce n'est pas que mes facultés intellectuelles soient affaiblies, car jamais mon esprit n'a été plus lucide, ni sa force plus grande qu'en ce moment. »
Profondément touché en entendant ces paroles, poursuit cet ami, je saisis avec une grande émotion sa main paralysée, et il ajouta :
« Il y a des insensés qui, après avoir passé leur vie dans l'incrédulité et dans l'erreur, et après avoir renié Dieu par leurs paroles et par leurs actions, n'ont pas le courage d'avouer qu'ils s'étaient trompes. Quant à moi éprouve le besoin de déclarer que c'est une erreur maudite qui m'a longtemps aveuglé. Maintenant seulement je vois clair, et celui qui me voit et me connaît, doit avouer que si je prononce ces paroles, ce n'est pas que mes facultés intellectuelles soient affaiblies, car jamais mon esprit n'a été plus lucide, ni sa force plus grande qu'en ce moment. »
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire