Le pasteur Richard Wurmbrand emprisonné dans les prisons du paradis communiste relate : (in "Si j'avais trois minutes" Apostolat des éditions p.85)
"Les gardiens poussèrent un jour un nouveau prisonnier dans un cachot qui ne contenait que des chrétiens. Il était tondu, sale, maigre. Tout d'abord personne ne le reconnut. Mais au bout de quelques minutes quelqu'un s'exclama : "Mais c'est le capitaine X"! Or c'était l'un des pires tortionnaires de chrétiens. Il avait arrêté et fait battre plusieurs de ceux dont il partageait maintenant la prison.
Ceux-ci l'entourèrent, lui demandant comment il avait pu en venir là. Il raconta son histoire tandis que des larmes coulaient sur ses joues.
Deux mois plus tôt, il était assis à son bureau quand il vit entrer un garçonnet de douze ans qui tenait une fleur à la main et s'adressa à lui en ces termes :
- Capitaine, c'est vous qui avez mis mon père et ma mère en prison. c'est aujourd'hui l'anniversaire de ma mère. A cause de vous, je n'ai plus de maman à fêter, mais c'est une chrétienne et elle m'a appris à aimer mes ennemis et à rendre le bien pour le mal. J'ai donc pensé que je pourrais offrir une fleur à la mère de vos enfants. Remettez-la lui, s'il vous plaît, et dites-lui mon amitié et combien le Christ l'aime.
C'en était trop, même pour un chef communiste, lui aussi créature de Dieu, "éclairé de la Lumière, la vraie, celle qui éclaire tout homme" (Jean 1, 9). Il embrassa l'enfant. Désormais il lui était devenu impossible de continuer à torturer, il perdit donc sa position. Il voyait maintenant comme un privilège d'être lui-même en prison parmi ceux qu'il y avait fait mettre.
L'amour miséricordieux est la clé d'une vie chrétienne victorieuse."
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