“ Laurel et Hardy durent un jour tourner une certaine scène. Ils devaient détruire entièrement une maison de façon à provoquer l’hilarité générale : jeter les meubles par la fenêtre, défoncer une porte à coups de hache, démolir la cheminée, briser les vases avec une batte de base-ball, déraciner les arbustes et les buissons. Pour porter à l’écran une telle opération de destruction à moindre coût, les producteurs cherchèrent une maison déjà vouée à la démolition. Ils en trouvèrent une près de Los Angeles. Inutile de dire que le propriétaire fut ravi à la pensée que sa maison servirait à cette célèbre paire de comédiens.
Au jour fixé, l’équipe de cinéastes arriva, trouva la maison ou- verte, installa ses caméras de prise de vue et tout le monde se mit en place. Et l’on commença à filmer. En quelques heures, la maison fut dans un état indescriptible. Les cameramen s’étaient efforcés de saisir chaque coup, chaque fracas, chaque détérioration. L’équipe de tournage était sur le point de terminer son travail quand un inconnu arriva en trombe, rouge de colère. La maison que Laurel et Hardy auraient dû détruire était celle d’à côté !
Du producteur aux acteurs, tout le monde croyait avoir repéré la bonne maison. Il ne suffit pas d’avoir une foi sincère, il faut aussi qu’elle soit fondée sur la vérité.”
Joël Chédru, Jésus ce célèbre inconnu, pages 82-83
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