Prédication donnée le 31/03/2008 à Paris
II. Dieu est le maître du temps (versets 9 à 15).
Dieu maîtrise le temps. C’est Lui qui donne aux hommes leurs activités (verset 10), Lui qui donne à chacun sa nourriture, sa baguette de pain, son eau minérale, son bonheur (verset 13). Le verset 11 nous dit que Dieu a donné une conscience en l’homme qu’il y a plus que les versets 1 à 8 dans la vie. Dans notre fort intérieur, nous savons pertinemment qu’il y a plus que nos activités quotidiennes, plus que notre travail, plus que nos études, plus que le mariage, plus que le week-end, plus que les vacances, plus que les retraites, plus que la mort.
Dieu nous a donné une conscience qu’il y a plus que tout çà. Il y a de la permanence, de l’éternité, de la durée. Il y a le sentiment qu’il doit y avoir quelque chose de plus. Cette permanence, cette éternité, cette durée donne tout son sens à la vie. La vie a bel et bien un sens à la lumière de l’Eternité. Nos vies, nos activités, nos études, nos circonstances, bonnes ou mauvaises, ont un sens à la lumière de l’Eternité. C’est réjouissant, n’est-ce pas ? C’est rassurant et en même temps, c’est tellement frustrant parce que nous ne voyons pas l’éternité. Cette notion nous dépasse, à cause de ce manque de recul. Je n’ai pas de vue panoramique sur la vie, parce que je ne vois pas ce que Dieu fait et que je ne comprends pas parfois ce qu’Il fait. Je ne dis pas ici que Dieu est l’auteur du mal. La Bible témoigne que Dieu est fondamentalement bon à ce sujet, nous avons un Dieu qui est bon. Mais on ne comprend pas pourquoi on tombe malade du jour au lendemain, pourquoi celui ou celle qu’on aime nous quitte, pourquoi on rate un examen, c’est déroutant.
Alors comment réagir, quelle attitude adopter ? L’Ecclésiaste nous lance deux invitations dans son texte.
Le verset 12 dit : « se réjouir du bonheur qui nous est donné et faire son bonheur ». Bien sur, ce n’est pas une invitation à faire la fête tous les soirs. Il s’agit plutôt des petits bonheurs de la vie, des joies simple de l’existence. En profiter malgré le manque de permanence et la rapidité de ce mouvement.
Le verset 14 nous invite à craindre Dieu. Non pas en avoir peur comme du père fouettard mais adopter la juste attitude à son égard. Une attitude empreinte de respect, de reconnaissance, d’obéissance à sa volonté. Une attitude empreinte de confiance en sa souveraineté et sa maîtrise du temps et de la vie. En sa maîtrise absolue des circonstances.
Permettez-moi de vous poser cette question que je me suis moi-même posé (et que je me pose encore tous les jours : « est-ce que vous craignez Dieu ? ». Que craignez-vous le plus ? Le temps qui passe inexorablement ou celui qui maîtrise le temps ? Les circonstances parfois redoutables ou celui qui maîtrise les circonstances ?
L’Ecclésiaste nous invite à ne pas avoir peur mais d’avoir vraiment confiance en Dieu parce qu’Il maîtrise toutes ces choses. Dieu est le maître des temps, des circonstances, de la vie. Mais c’est aussi lui notre créateur et il sera aussi notre juge le jour où nous mourrons.
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