Pour le chrétien, la foi est avant tout une mise en route, un chemin. Jésus-Christ est là ; il passe devant
nous, nous marchons à sa suite.Tout
le paysage qui précède et entoure notre foi, est ecclésial. L'Église,
communauté des croyants, n'a de raison d'être que missionnaire.
L'ouverture missionnaire
fait partie de l'audace de la foi. L'obéissance de la foi me rejoint
dans mon histoire personnelle, et non pas en dehors. L'exigence de Dieu
sur ma vie est une exigence de réponse à un amour
gravé, tissé dans la trame de mon histoire.Le
souvenir des «merveilles de Dieu» dans la Bible est la base de
l'adhésion du peuple à l'Alliance et à la Loi. Il en va de même dans la
vie
personnelle. Obéir, c'est discerner de quelle «Égypte» le
Seigneur a voulu me libérer. L'obéissance est une soumission, non pas à
un caprice extérieur, mais aux racines que Dieu a
plantées dans la personne comme prémices de son propre désir.
L'obéissance comme démarche suppose une décision et non pas une simple
acceptation. Quand il se dirige vers Jérusalem pour être
condamné, Jésus garde toujours l'initiative. C'est bien lui qui
prend la décision de s'en remettre à son Père pour que sa volonté se
fasse. Décision qui se prend dans l'angoisse et la rébellion,
dans la solitude. L'obéissance n'est pas capricieuse ni gratuite.
Elle est la conséquence d'une alliance, d'un choix. L'obéissance ne peut
précéder la liberté et l'alliance, elle en est le
sceau.
Pierre Arnold
Pierre Arnold
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