« Une vie bénie ne peut qu'être qu'une vie tenue réellement par la main de Dieu. Une vie qu'il dirige. Qui ne voudrait en faire l'expérience ? Évidemment, pour être bénie, une telle vie doit satisfaire à quelques conditions préalables que je vais résumer afin de dissiper toute illusion. En tout premier lieu, il faut se détourner de son péché et de sa propre justice et se tourner vers Dieu. Cette conversion est un pas fondamental. Il faut avoir pris la décision d'appartenir à Dieu. (…) Avant que le Seigneur puisse diriger ma vie, il faut que je retourne vers lui, comme le fils prodigue était revenu à la maison paternelle. La porte qui conduit à la maison du Père est la croix de Jésus-Christ. En effet, il l'a lui-même affirmé : Je suis la porte. On peut aussi envisager le problème sous un autre angle : avant que la main de Dieu puisse diriger ma vie, il faut que je me sois abrité dans sa main. Une deuxième condition s'impose pour prétendre à être bien dirigé : le silence. Dans le silence de la pause nécessaire, le croyant parle à son Seigneur puis il attend patiemment la réponse. Il sait la valeur du silence. N'avez-vous pas l'impression que ce monde qui vit à un rythme effréné est sans dessus- dessous ? N'avez-vous pas le sentiment que nous devrions réapprendre les vertus du silence, que nous avons oubliés. Le Dieu vivant, qui maintient les astres sur leur orbite, dirige aussi la vie de chacun de ses enfants ! Il me connait par mon nom, il a un plan pour moi, il me conduit et fera réussir mon voyage ! Merveille inaccessible à la raison, et cependant vraie ! »
Wilhelm Busch, Jésus notre seule espérance.
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