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jeudi 28 novembre 2019

Dieu se révèle dans la nature



« Je ne connais que deux belles choses dans l'univers : le ciel étoilé au-dessus de nos têtes et le sentiment du devoir dans nos cœurs » écrivait le philosophe allemand Emmanuel Kant (1). La connaissance naturelle de Dieu (savoir reposant sur la raison) est en quelque sorte une connaissance préliminaire préparant à la connaissance supérieure - surnaturelle - apportée par la Révélation écrite. La connaissance naturelle de Dieu est donc une découverte philosophique se fondant sur la contemplation de la création et sur la voix de la conscience (2).
Dieu nous parle d'abord à travers ses œuvres

«Les cieux racontent la gloire de Dieu.» (Psaumes 19.2). Avec le psalmiste, on peut affirmer que la contemplation de la nature nous apporte des preuves - difficilement réfutables - de l'existence d'un Créateur de l'univers. Dans toutes les disciplines scientifiques, combien de publications ont été éditées, de films réalisés afin de mettre en valeur les merveilles inépuisables de la nature... et combien de celles-ci restent (resteront) mystérieuses ou inconnues des chercheurs ! Ainsi, dans le monde animal, qui n'est pas émerveillé par les nombreuses facultés du corps humain, mais aussi par son extraordinaire complexité, les performances de son cerveau, de ses cinq sens (dont la vue, le plus insigne) ou encore par l'étonnant équilibre régnant entre les multiples fonctions physiologiques ?

Même Voltaire en regardant la nature ne pouvait nier cette évidence de l'existence de Dieu : «L'univers m'embarrasse, et je ne puis songer que cette horloge existe et n'ait pas d'horloger.» (3). «Si Dieu n'existait pas, il faudrait l'inventer, mais la nature tout entière nous dit qu'il existe» avouait également l'illustre philosophe (4) ! Bien des philosophes et savants se sont penchés sur les mystères de la nature et beaucoup y ont reconnu la sagesse infinie et la puissance du Créateur. Citons-en quelques autres.

«Quand je scrute les œuvres de Dieu, [a pu écrire le botaniste suédois Carl von Linné] je le vois et je reste confondu d'admiration» ! Ainsi, Jean-Jacques Rousseau, grand écrivain et philosophe du siècle des Lumières : «Je médite sur l'ordre de l'univers, non pour l'expliquer par de vains systèmes, mais pour l'admirer sans cesse, pour adorer le sage auteur qui s'y fait sentir.» (5). De même, Abraham Lincoln, président des Etats-Unis : « J'arrive à comprendre qu'il soit possible de regarder la terre et d'être athée ; mais je ne comprends pas qu'on puisse lever, la nuit, les yeux vers le ciel et dire qu'il n'y a pas de Dieu». Enfin, Charles Darwin : « La supposition que l'oeil ait été formé par la seule évolution, je l'avoue franchement, me semble au plus haut point absurde», citation quelque peu étonnante de la part du célèbre biologiste au regard de ses idées sur l'évolution mais prouvant clairement qu'il en percevait les limites... contrairement à ce qu'on a voulu lui faire dire !

(1) Kant Emmanuel, Critique de la Raison pratique, 1788.
(2) Cette connaissance naturelle de Dieu se fondant sur la contemplation de la création et sur la voix de la conscience est d'ailleurs clairement mise en lumière dans la Bible par l'apôtre Paul : «Nul n'est dépourvu de la notion du vrai Dieu. Tous les hommes ont une connaissance innée de lui, lui-même l'ayant placée avec netteté dans leur cœur. Depuis la création, les œuvres de Dieu parlent à la pensée et à la conscience des hommes de ses perfections invisibles : quiconque sait regarder, peut y discerner clairement sa divinité et sa puissance. Aussi, depuis les temps anciens, les hommes qui ont sous les yeux la terre et le ciel et tout ce que Dieu a créé, ont connu son existence et son pouvoir éternel. Ils n'ont donc aucune excuse de dire qu'ils ne savent pas s'il y a un Dieu. Ils ont eu conscience de Dieu, ils ont su qu'il existait, mais ils ont refusé de l'adorer - lui, le seul digne d'adoration - ou même de le remercier pour ses dons [...] Les peuples païens, qui n'ont pas la Loi, en observent souvent naturellement les préceptes. Ils trouvent en eux-mêmes ce qu'il convient de faire et obéissent aux impératifs de leur sens moral. Ils démontrent par leur comportement que l'essence de la Loi est gravée dans leur cœur. Leur conscience et leur discernement moral en témoignent.» (Romains 1.19-21 et 2.14-15, Parole vivante, la Bible transcrite pour notre temps par Alfred Kuen, Éditeurs de Littérature Biblique, 1976).
(3) Voltaire, Satires, Les Cabales, 1772.
(4) Voltaire, Traité de métaphysique, 1734.
(5) Rousseau Jean-Jacques, Émile, ou De l'Éducation, Livre quatrième, 1762.http://pagesperso-orange.fr/bouquetphilosophique/index.html