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dimanche 17 juillet 2011

J’avais soif de spirituel


Guillaume
: "J’ai cherché la vérité dans la philosophie et les spiritualités orientales. Toute ma vie, on ne m’avait parlé que d'élever son âme pour devenir dieu..."
[ publié dans le magazine Croire et vivre n° 67 - juin 2008 ]
J'ai eu une petite enfance heureuse dans une belle maison à la campagne, près de Bordeaux. J'avais des parents, la santé et tout semblait bien parti. Malheureusement, l'enfer a commencé au moment de mon adolescence. Mes parents ont raté l'affaire dans laquelle ils s'étaient lancés et la conséquence, c'est qu'ils ont divorcé. Mon père a sombré dans l'alcool et la misère, tout seul, puis un long et dégradant cancer l'a retranché de ce monde. J'étais en troisième.
Comme une éponge
J'étais catholique par étiquette: j'avais fait du catéchisme et allais à la messe tous les dimanches, mais sans en retenir la moindre parcelle. Parallèlement, ma mère m'emmenait tous les samedis après-midi à une séance de médium et de guérisseur! Sans que je m'en rende compte, j'ai commencé à m'imprégner de l'atmosphère. En fait, j'étais une éponge et tout ce que j'ai vécu pendant mon adolescence s'est incrusté en moi.
Pratiquant les arts martiaux, je me suis plongé dans la culture orientale, que je finissais par mieux connaître que celle de mon pays. Mais à partir de ces années, ma vie est devenue de plus en plus horrible. La nuit, j'étais terrifié. J'ai découvert l'angoisse. La solitude et le chagrin m'ont également assailli.
Alors j'ai cherché la vérité à travers tout ce qui se présentait à moi : philosophie, ésotérisme, spiritualités. À 16 ans, je voulais partir dans un ashram en Inde pour trouver un maître. En pleine crise d'identité, je recherchais partout la réincarnation pour comprendre ce que j'avais fait pour mériter tant de souffrances. Mais bien loin d'être exaltants, tous les chemins que j'ai pu prendre se sont révélés être un labyrinthe. Quand j'ai pris conscience de cela, la folie avait commencé à poindre dans ma vie; je me réservais le suicide comme dernière porte. Mais je m'étais promis avant ça de me battre jusqu'au bout pour trouver l'éveil et être en paix.
Une solution venue d’où je ne l’attendais pas
Un jour, on m'a offert une petite bible de poche. Je n'avais jamais lu ce livre et il me rebutait, sans que je sache trop pourquoi. Cette année-là, en même temps, je me suis fait un ami chrétien. Il a été le premier à me parler de Jésus-Christ, qui était très différent de celui que je croyais connaître. Alors, intrigué, je suis allé à un groupe d'étudiants chrétiens. Au début je me suis moqué d'eux. Comment voulaient-ils m'apprendre quelque chose avec un seul livre, à moi qui en avais lu des centaines? Mais j'étais prêt à essayer ça encore. Qu'avais-je à perdre? Je voyais ma vie comme un immense champ de bataille et de ruines et je ne savais plus vers qui me tourner.
Alors je me suis mis à lire la Bible. Au début, c'était très dur; je n'y comprenais rien. Surtout, c'était très différent de tout ce que j'avais pu lire auparavant. Puis j'ai décidé de rencontrer un pasteur. Il m'a expliqué alors le pardon pour la présence du mal en moi que Dieu voulait m'offrir et la nouveauté de vie que Jésus-Christ donne. Et un jour, j'ai pris conscience que j'étais effectivement pécheur (c'est-à-dire que j'avais le mal en moi). J'ai compris que c'était cela qui m'empêchait d'accéder à la vérité. J'ai accueilli le Christ venu me sauver, mourir à ma place et me réconcilier avec Dieu. Et l'éveil que je cherchais s'est produit. La paix que je voulais trouver s'est présentée à moi. Depuis, j'apprends à découvrir la grâce de Dieu, à connaître Jésus et à l'aimer.
Toute ma vie, on ne m'avait parlé que de hauteurs, d'être appelé à devenir dieu. Mais j'ai rencontré la vérité au plus bas.