Affirmation : Dieu n’existe que dans la tête des hommes … C’est juste un mythe en fait.
Et si les hommes avaient créé Dieu parce qu'ils avaient besoin de quelqu'un pour s'occuper d'eux... C'est ce que pense la majorité des non-croyants. Mais cette objection repose sur un raisonnement trompeur. Vérifiez vous-mêmes !
Ludwig Feuerbach, un philosophe allemand, fut le premier à suggérer que Dieu n’était rien de plus qu’une projection, que la religion était une névrose universelle et que Dieu avait été créé à l’image de l’homme. Par la suite, Sigmund Freud, Karl Marx et Friedrich Nietzsche ont repris cette idée.
Est-ce que Dieu est un « Père cosmique » imaginaire inventé pour notre bien être personnel, pour nous soutenir dans les moments difficiles et douloureux de la vie, une sorte de béquille pour les faibles psychologiquement ?
Echec de l’argument
Tout d’abord, cette objection rate la bonne cible. En quoi nos désirs peuvent-ils avoir une influence sur ce qui est effectivement vrai ou faux ? On ne peut pas prouver la non-existence de Dieu en invoquant les avantages émotionnels que procure la foi en lui. Ça n’a pas de sens ! Les motivations psychologiques peuvent vous informer sur la maturité de la foi de la personne, mais elles ne disent rien à propos de la véracité de sa croyance.
L’origine de la croyance attaquée est prétendument psychologique. Or, vous ne pouvez réfuter quelque chose en démontrant les raisons psychologiques ou avantages émotionnelles d’une personne qui a la foi, car les motivations psychologiques ou désirs ne permettent en aucun cas de prouver qu’une affirmation est vraie ou non. Cette preuve doit venir d’autres sources.
Imaginez que je vienne de terminer mon devoir de mathématiques et que j’annonce au professeur : « je crois que j’ai tout juste. » Que fera le professeur ? Il ne pourra jamais arriver à une conclusion en examinant mes motivations psychologiques. Sa seule chance de savoir si j’ai raison ou non est de s’asseoir à son bureau et de corriger mon devoir. S’il trouve mon calcul faux alors après il pourra peut être expliquer comment j’en suis arrivé à être si mauvais en maths.
Autrement dit, il faut d’abord montrer que quelqu’un se trompe avant d’expliquer pourquoi il s’est trompé.
Les athées ont-ils inventé le non-Dieu ?
Mais, il y a un second problème avec l’objection que Dieu n’existe pas parce que les hommes l’ont inventé
Renvoyons l’ascenseur à nos contradicteurs. L’interprétation de Dieu comme produit de désirs inconscients peut s’appliquer exactement de la même façon à l’argument de l’incrédule qui désire réfuter la religion. Son incrédulité peut aussi être le résultat de mécanismes psychologiques compliqués. Ne pourrait-on pas penser que les athées désirent se débarrasser de la figure du père ? Ne pourrait-on pas penser qu’à la place d’inventer Dieu, les non-croyants ont inventé l’athéisme pour échapper aux implications de l’existence de Dieu ? En effet, est-ce que tous les hommes ont envie que Dieu existe ? Prenons l’exemple d’un commandant d’un camp d’extermination durant la Seconde Guerre Mondiale. N’aurions-nous pas de bonnes raisons de penser qu’un tel officier aurait souhaité que Dieu n’existe pas, étant donné ce qui l’aurait attendu au jour du jugement dernier ? Ne peut-on pas penser que son athéisme est le produit de son désir ?
La foi chrétienne n’est pas un « buzz »
Dieu est-il un « pétard » pour atténuer une profonde douleur existentielle ?
Rien dans le christianisme biblique ne tend à créditer cette thèse. Quand une personne décide de suivre Christ, elle choisit une évasion dont le prix est élevé : la persécution, la lutte, la douleur (lire dans ce sens Hébreux 11). La Bible n’offre pas de « paradis » sur terre à la différence des joints, des beuveries du jeudi soir ou de la télévision.
Suivre Jésus-Christ implique la repentance et l’abandon de soi (Cf. Marc 8:34 [1], Luc 18:18-27 [2]). Jésus ne trompe personne en annonçant que ceux qui veulent le suivre souffriront. En réalité, si la foi chrétienne était fausse, ce serait une arnaque pour masochiste (ceux qui tirent plaisir de la souffrance) mais pas une évasion.
© Aurélien Langin in www.questionsuivante.fr
Et si les hommes avaient créé Dieu parce qu'ils avaient besoin de quelqu'un pour s'occuper d'eux... C'est ce que pense la majorité des non-croyants. Mais cette objection repose sur un raisonnement trompeur. Vérifiez vous-mêmes !
Ludwig Feuerbach, un philosophe allemand, fut le premier à suggérer que Dieu n’était rien de plus qu’une projection, que la religion était une névrose universelle et que Dieu avait été créé à l’image de l’homme. Par la suite, Sigmund Freud, Karl Marx et Friedrich Nietzsche ont repris cette idée.
Est-ce que Dieu est un « Père cosmique » imaginaire inventé pour notre bien être personnel, pour nous soutenir dans les moments difficiles et douloureux de la vie, une sorte de béquille pour les faibles psychologiquement ?
Echec de l’argument
Tout d’abord, cette objection rate la bonne cible. En quoi nos désirs peuvent-ils avoir une influence sur ce qui est effectivement vrai ou faux ? On ne peut pas prouver la non-existence de Dieu en invoquant les avantages émotionnels que procure la foi en lui. Ça n’a pas de sens ! Les motivations psychologiques peuvent vous informer sur la maturité de la foi de la personne, mais elles ne disent rien à propos de la véracité de sa croyance.
L’origine de la croyance attaquée est prétendument psychologique. Or, vous ne pouvez réfuter quelque chose en démontrant les raisons psychologiques ou avantages émotionnelles d’une personne qui a la foi, car les motivations psychologiques ou désirs ne permettent en aucun cas de prouver qu’une affirmation est vraie ou non. Cette preuve doit venir d’autres sources.
Imaginez que je vienne de terminer mon devoir de mathématiques et que j’annonce au professeur : « je crois que j’ai tout juste. » Que fera le professeur ? Il ne pourra jamais arriver à une conclusion en examinant mes motivations psychologiques. Sa seule chance de savoir si j’ai raison ou non est de s’asseoir à son bureau et de corriger mon devoir. S’il trouve mon calcul faux alors après il pourra peut être expliquer comment j’en suis arrivé à être si mauvais en maths.
Autrement dit, il faut d’abord montrer que quelqu’un se trompe avant d’expliquer pourquoi il s’est trompé.
Les athées ont-ils inventé le non-Dieu ?
Mais, il y a un second problème avec l’objection que Dieu n’existe pas parce que les hommes l’ont inventé
Renvoyons l’ascenseur à nos contradicteurs. L’interprétation de Dieu comme produit de désirs inconscients peut s’appliquer exactement de la même façon à l’argument de l’incrédule qui désire réfuter la religion. Son incrédulité peut aussi être le résultat de mécanismes psychologiques compliqués. Ne pourrait-on pas penser que les athées désirent se débarrasser de la figure du père ? Ne pourrait-on pas penser qu’à la place d’inventer Dieu, les non-croyants ont inventé l’athéisme pour échapper aux implications de l’existence de Dieu ? En effet, est-ce que tous les hommes ont envie que Dieu existe ? Prenons l’exemple d’un commandant d’un camp d’extermination durant la Seconde Guerre Mondiale. N’aurions-nous pas de bonnes raisons de penser qu’un tel officier aurait souhaité que Dieu n’existe pas, étant donné ce qui l’aurait attendu au jour du jugement dernier ? Ne peut-on pas penser que son athéisme est le produit de son désir ?
La foi chrétienne n’est pas un « buzz »
Dieu est-il un « pétard » pour atténuer une profonde douleur existentielle ?
Rien dans le christianisme biblique ne tend à créditer cette thèse. Quand une personne décide de suivre Christ, elle choisit une évasion dont le prix est élevé : la persécution, la lutte, la douleur (lire dans ce sens Hébreux 11). La Bible n’offre pas de « paradis » sur terre à la différence des joints, des beuveries du jeudi soir ou de la télévision.
Suivre Jésus-Christ implique la repentance et l’abandon de soi (Cf. Marc 8:34 [1], Luc 18:18-27 [2]). Jésus ne trompe personne en annonçant que ceux qui veulent le suivre souffriront. En réalité, si la foi chrétienne était fausse, ce serait une arnaque pour masochiste (ceux qui tirent plaisir de la souffrance) mais pas une évasion.
© Aurélien Langin in www.questionsuivante.fr