Un juge américain qui se vantait d'être un « libre penseur » avait à son service un chauffeur noir. Il conduisait souvent son maître dans ses tournées de chasse, son sport favori.
Un Jour qu'ils filaient ensemble le long de la route, le maître dit à son serviteur :
Un Jour qu'ils filaient ensemble le long de la route, le maître dit à son serviteur :
« Dis donc, Sam, je n'y comprends rien de rien à ton espèce de christianisme. Moi qui suis incrédule, pour qui il n'existe ni Dieu, ni diable, ni ciel, ni enfer, moi qui ne crois ni à Christ, ni à la Bible, je suis parfaitement heureux de mon sort, tandis que toi qui prétends être chrétien, tu dis que le diable te tente, que tu as toutes sortes de difficultés et d'épreuves dans ta vie. Tu vois bien que je suis plus heureux que toi avec toute ta religion. »Le pauvre Sam était bien perplexe, et il dut avouer qu'il ne savait que répondre aux arguments de son maître.
Sur ce, ils arrivèrent sur le terrain de chasse, et le fusil du juge abattit ce jour-là plus d'un malheureux canard sauvage.
Sur ce, ils arrivèrent sur le terrain de chasse, et le fusil du juge abattit ce jour-là plus d'un malheureux canard sauvage.
L'affaire de Sam était alors de courir ramasser le gibier. Tandis qu'il y allait, son maître lui cria de loin :
« Écoute Sam, ne t'occupe pas des canards morts, ils t'attendront bien ; dépêche-toi de poursuivre les blessés et attrape-les avant qu'ils se sauvent ».Sam obéit fidèlement aux injonctions de son maître, puis en lui présentant le gibier, il lui dit :
« Maitre, je crois que j'ai la réponse à votre question de tout à l’heure. La différence entre vous et moi c'est que vous êtes le canard mort, et le diable vous laisse tranquille parce qu'il sait bien qu'il vous aura quand il voudra ; tandis que moi, je suis le canard blessé, c'est pour ça qu'il me court après et me fait tant de misères ! »