« Je crois en Dieu dont je connais la présence étonnamment fidèle. Il vient à moi, au travers de mes questions, mes doutes, lui, le Dieu qui s'est fait homme, le Ressuscité vainqueur de la mort, le Dieu vivant.
Je crois en lui, car je vis de la joie qui accompagne la prise de conscience de ses dons. Joie que n'entame pas la connaissance de mes fautes, car je mets ma confiance en la compassion et en la fidélité de Jésus le Rédempteur.
C'est surtout dans la souffrance que je me suis confiée entièrement en Dieu. La souffrance la plus aiguë, celle que l'on éprouve lorsque souffrent ceux que l'on aime, et qu'on ne peut les aider. Face à de telles situations, toute sagesse humaine apparaît dérisoire. Dans cette impression de ne pas savoir aimer, je n'ai pu trouver la paix que dans l'amour de Christ, et en acceptant de le suivre. Seul, on n'arrive pas à donner ce que l'on voudrait donner. «Seigneur, ouvre mon cœur à la vraie charité, et qu'il soit fait selon ta volonté !»
Je ne peux vivre sans amour et, sans l'aide de Dieu, je ne peux espérer aimer. Or «même si je distribuais en aliments tous mes biens, et si je livrais mon corps pour être brûlé, mais que je n'aie pas l'amour, cela ne m'est d'aucun profit» (1 Corinthiens 13. 3).
Mon espérance en Dieu s'exprime par la prière. Et si fragile que soit ma prière, elle est expérience et espérance de cette communion qui mène au Dieu que je cherche, celui qui apprend à aimer.»
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