Dans un village des Indes vivait une pauvre veuve. Elle n’avait qu’un fils qui, en grandissant, était tombé sous l’influence de mauvais camarades. Il était devenu un buveur et un joueur. Il avait d’abord fait des gains qui l’avaient poussé à jouer des sommes toujours plus importantes. Finalement, il avait perdu tout son argent et comme il ne pouvait plus rembourser ses dettes de jeux, il avait été jeté en prison selon la législation du pays. Il ne devait en sortir que quand ses dettes auraient été payées.
Le malheureux passait d’interminables journées à rêver, au jour où il pourrait sortir. Il avait d’abord compté sur ses amis, mais ceux-ci l’avaient abandonné.
Quant à sa mère, elle était trop pauvre et d’ailleurs, depuis des années il n’avait cessé de lui désobéir et de repousser ses conseils.
Mais voici qu’un jour, il vit la porte s’ouvrir et entendit son geôlier lui crier :
- Tu peux sortir, tu es libre ! Quelqu’un a payé ta dette !
Il se précipita au dehors, prenant le chemin de la maison de sa mère. Où aurait-il pu aller ailleurs ?
En approchant, il l’aperçut debout, près de la porte. Cette vue le bouleversa et il courut se jeter en pleurant dans ses bras.
Comme il était là, serré contre elle, ses yeux tombèrent sur les mains de sa mère, et il s’étonna d’y voir de longues cicatrices.
- Mais maman, que t-est-il arrivé ? Qui t’a fait ces affreuses cicatrices ?
- Mon fils, n’en parlons pas, ce n’est pas la peine.
- Si, maman je veux savoir.
- Eh bien ! mon fils, pour payer ta dette, je me suis engagée comme manœuvre dans un chantier. Les pierres ont déchiré mes mains comme tu le vois. Mais maintenant, tout est bien, tu es libre, ne parlons plus de cela.
- Oh, maman, maman ! Tu as fait cela pour moi ! pour moi qui t’ai fait tant de peine ! »
A quelques jours de là, les amis du jeune homme apprirent sa libération, le félicitèrent et ils l’invitèrent à retourner avec eux. Mais il leur montra la porte :
- Par mes fautes, j’ai trop fait souffrir ma mère, je ne retournerai jamais avec vous.
Et il tint parole.
Avons-nous pensé qu’il en est UN qui a souffert pour payer la dette de notre péché ! Quand le tentateur se présente, le repoussons-nous avec horreur en lui disant : « Je ne te suivrai plus ! Mon péché a trop coûté de souffrances à mon Sauveur ! »
Vous avez été racheté à un grand prix (1 Corinthiens 7.23)
Par André Thomas-Bres