La première chose, c’est que la vision biblique du monde connaît une tension à propos du problème du mal, car la Bible affirme à la fois la toute-puissance de Dieu, l’existence du mal et la justice. Mais voilà, si Dieu est tout-puissant, et si le mal existe, est-ce que ça n’implique pas que Dieu est injuste, qu’il est coupable de ce qui ne va pas dans le monde ? La Bible répond non à cette question.
Alors de deux choses l’une : ou bien la Bible se trompe, et vous pouvez très bien arriver à cette conclusion, ou alors la tension que maintient la vision biblique concernant le problème du mal est une tension qui rend bien compte de la complexité du monde dans lequel nous vivons.
La Bible vit avec cette tension et l’assume. Par exemple, on en trouve dans le livre du prophète Habakuk qui se plaint ainsi à Dieu de ce qui ne va pas dans le monde : « Jusqu’à quand, Eternel, vais-je crier à toi ? Tu n’écoutes pas. J’ai crié vers toi pour dénoncer la violence, mais tu ne secours pas ! Pourquoi me fais-tu voir le mal et contemples-tu l’injustice ? Pourquoi l’oppression et la violence sont-elles devant moi ? Il y a des procès et des conflits partout. Aussi, la loi est sans vie, le droit est sans force, car le méchant triomphe du juste et l’on rend des jugements corrompus » (Hab 1.2-4).
La Bible ne prétend pas répondre à la question de l’origine du mal. Elle dit au contraire qu’il faut vivre par la foi, sans savoir pourquoi Dieu permet que le monde soit comme il est, mais en sachant cependant que Dieu n’est pas le coupable de tout ce qui ne va pas dans le monde, et qu’au contraire l’homme a une grande responsabilité dans tout cela.
Car lorsqu’on pose la question : « Dieu n’est-il pas coupable de tout ce qui ne va pas dans le monde ? », on est en fait en train de se trouver une excuse, pour dire que finalement, si Dieu existe, ce n’est pas de la faute des hommes, tout ce qui ne va pas, mais c’est la faute de Dieu. Autrement dit, nous cherchons à nous débarrasser de notre responsabilité.
La Bible va cependant à l’encontre de cette réaction que nous pouvons naturellement avoir. Elle énonce que l’homme est doublement coupable de ce qui ne va pas dans le monde. Premièrement, parce que chacun de nous, individuellement, nous sommes des personnes fondamentalement égocentriques qui ne cherchons que notre intérêt et qui semons par conséquent la zizanie. Et deuxièmement, par cet égocentrisme nous attirons sur notre monde le jugement de Dieu. Et donc nous sommes d’une certaine façon responsables même du mal qui ne provient pas directement du cœur mauvais de l’homme (par exemple les tsunamis ou les épidémies) car un des jugements de Dieu sur l’humanité rebelle, c’est le dérèglement de la création. Et puisque nous sommes doublement coupables, il nous faut trouver un sauveur qui prendra sur lui notre culpabilité.
Intervention prononcée par Pierre-Sovann Chauny dans le cadre des Dialogues Veritas des universités de la Rive Gauche, à Paris, le 4 avril 2008.
La Bible ne prétend pas répondre à la question de l’origine du mal. Elle dit au contraire qu’il faut vivre par la foi, sans savoir pourquoi Dieu permet que le monde soit comme il est, mais en sachant cependant que Dieu n’est pas le coupable de tout ce qui ne va pas dans le monde, et qu’au contraire l’homme a une grande responsabilité dans tout cela.
Car lorsqu’on pose la question : « Dieu n’est-il pas coupable de tout ce qui ne va pas dans le monde ? », on est en fait en train de se trouver une excuse, pour dire que finalement, si Dieu existe, ce n’est pas de la faute des hommes, tout ce qui ne va pas, mais c’est la faute de Dieu. Autrement dit, nous cherchons à nous débarrasser de notre responsabilité.
La Bible va cependant à l’encontre de cette réaction que nous pouvons naturellement avoir. Elle énonce que l’homme est doublement coupable de ce qui ne va pas dans le monde. Premièrement, parce que chacun de nous, individuellement, nous sommes des personnes fondamentalement égocentriques qui ne cherchons que notre intérêt et qui semons par conséquent la zizanie. Et deuxièmement, par cet égocentrisme nous attirons sur notre monde le jugement de Dieu. Et donc nous sommes d’une certaine façon responsables même du mal qui ne provient pas directement du cœur mauvais de l’homme (par exemple les tsunamis ou les épidémies) car un des jugements de Dieu sur l’humanité rebelle, c’est le dérèglement de la création. Et puisque nous sommes doublement coupables, il nous faut trouver un sauveur qui prendra sur lui notre culpabilité.
Intervention prononcée par Pierre-Sovann Chauny dans le cadre des Dialogues Veritas des universités de la Rive Gauche, à Paris, le 4 avril 2008.
Source : http://www.chaunyps.fr/17042008/dieu-est-il-coupable-de-tout-ce-qui-ne-va-pas-dans-le-monde/