«
Dans le monde bien réel de la douleur, comment quelqu'un pourrait-il
adorer un dieu qui ne peut pas la ressentir? Dans plusieurs pays d'Asie,
je suis entré dans un temple bouddhiste et je me suis tenu avec respect
au pied de la statue du Bouddha; celui-ci est assis jambes et bras
croisés, les yeux fermés, une ombre de sourire sur les lèvres, l'air
absent, détaché des souffrances de ce monde. Chaque fois, il me fallait
détourner le regard après un moment. Je me tournais en pensée vers
l'être abandonné, écartelé, torturé sur la croix, des clous plantés dans
ses mains et ses pieds, son dos lacéré, ses articulations étirées, son
front saignant des piqûres d'épines, la bouche sèche, souffrant d'une
soif intolérable, et plongé dans l'obscurité loin de Dieu. Voilà mon
Dieu ! II a mis de côté son immunité à la douleur. II est venu dans ce
monde de chair et de sang, de larmes et de mort. II a souffert pour
nous. A la lumière de Ses souffrances, les nôtres deviennent plus
faciles à porter. Sur la marque laissée par la question de la souffrance
de l'humanité, nous y apposons une autre, celle d'une croix qui
symbolise la souffrance divine. »
—John R.W. Stott dans « La Croix de Jésus-Christ »
—John R.W. Stott dans « La Croix de Jésus-Christ »