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jeudi 24 juin 2010

Le clochard de Bar-le-Duc


Un pauvre Lazare du 20éme Siècle
Dans la ville de Bar-le-Duc, dans l’Est de la France, dans les années 1970, l’évangéliste Gilbert Ringenbach est allé de rue en rue et de maison en maison parler de Jésus. Il y a rencontré un pauvre malheureux clochard. Son affection, son cœur ouvert, sa parole chaude, le message de grâce qu’il apportait, tout cela bouleversa le coeur de l’homme abandonné à son triste sort, sans famille et sans amis. Voici ce récit. - Pardon, monsieur, où habite le père Mangin, s’il vous plait ? Intrigué, l’homme pointe du doigt l’endroit approximatif de la demeure du vieillard : - « C’est là-bas, la maison avant le bistrot ». Là-bas, des enfants s’amusent. - Eh gamin, le père Mangin, c’est ici ? Ils me conduisent dans le couloir, me désignent une porte et se sauvent en courant Je frappe. Une voix rauque répond : Entrez ! J’ouvre. Aussitôt, l’atmosphere change. Mon cœur se serre. Le père Mangin ! Il est là dans l’ombre assis sur un lit comme il y en a dans les cachots : quelques planches et une paillasse trouée de part et d’autres. Des pantalons crasseux et des vieilles vestes déchirées lui servent de couvertures. Un chien est couché dessus. Des toiles d’araignée pendent aux murs et au plafond. Les vitres, devenues brunes par la fumée de l’âtre, ne laissent plu entrer la lumière du jour. Des mégots desséchés sont collés sur un coin de la table, prés d’un verre rougi par la lie de vin. L’atmosphère est un mélange d’odeurs de tabac, de vin, de moisi et d’humidité. J’ai envie d’embrasser ce pauvre vieux qui me regarde avec quelque méfiance. Les poils de barbe sont mêlés à la crasse sur ce visage ridé. Ses cheveux gris sont en désordre. Parfois, il se gratte le corps, visiblement gêné. « Qu’est-ce que vous voulez ? » « Je viens de la part de quelqu’un qui vous aime ! ». Il s’étonne, un peu le père Mangin ! A part son chien, qui pouvait bien l’aime ? Les gens le regardaient soit avec dédain, soit dégoût, soit avec une pitié stérile. Peut-être quelqu’un lui a-t-il fait quelque bien ? En tout cas, me vieillard est seul dans sa misère et son péché. - « Dieu m’envoie vers vous, grand-père, Il vous aime … » Très vite des larmes se frayent un chemin sur sa barbe crasseuse. Il pleure, doucement en écoutant la Parole de Dieu, puis sanglote. Je reviens le lendemain, que s’est-il passé ? Le père Mangin est rasé, lavé et même, il a fait reluire les souliers que je lui avais apporté la veille. Et puis, voici un pantalon, une chemise, une cravate, une veste ! Le voilà tout neuf pour venir aux réunions. Les gens de Bar-le-Duc se retournent sur son passage. C’est un miracle qui se passe dans les rues. Il boit la Parole de Dieu, il pleure à chaque réunion. Ce sont les larmes d’un nouveau-né. Jésus venait de s’installer dans son cœur. Tout un passé vient de disparaître. Une vie nouvelle, la vie éternelle, est entré dans son âme ! Mangin, le clochard crasseux, l’ivrogne méprisé, était devenu un élu de Dieu. Personne ne le savait. A l’hôpital, un chrétien, penché sur lui, lui parle encore de Jésus. Des larmes coulent doucement. Le père Mangin ne laisse tomber à terre aucune parole. Un grand bonheur inonde son âme que Jésus va bientôt enlever au Ciel. Il a vécu quinze jours avec Jésus ici-bas. Comme le pauvre Lazare, après avoir eu des maux pendant toute sa vie, Le père Mangin est enfin consolé auprès de Jésus. Comme lui, « crois au Seigneur Jésus et tu seras sauvé » (Actes 16,31) et après la mort tu vivras au Ciel avec Jésus.