La souffrance frappe tout le monde, sans exception, n’importe quand, n’importe où. A t-elle un sens ? Dieu est-il vraiment tout puissant, bon et juste ?...
La plupart du temps, nous courons après des distractions diverses pour échapper aux heurts de la vie, ou nous nous réfugions dans le travail. Surtout, nous cherchons à ne pas penser. Comme si le fait même de penser à notre vie, à celle des autres, faisait mal. C'est qu'effectivement, à des degrés divers, nul n'échappe à la souffrance...
Pourquoi moi ?
Lorsque nous vivons un drame, une pensée nous vient parfois à l'esprit : "pourquoi moi ?". Nous avons un sentiment d'injustice. Dans un magazine, quelqu'un posait un jour une autre question : quand j'entends parler d'une souffrance quelconque dans le monde, pourquoi est-ce que je ne me dis jamais "pourquoi pas moi ?".
Autrement dit, puisque la souffrance affecte tous les êtres humains, puisqu'elle existe depuis la nuit des temps, puisque ni le progrès, ni la science, ni aucun système politique ou social ne l'ont jamais éradiquée, pourquoi s'étonner que cela nous arrive aussi à nous individuellement ? Pourquoi ne pas plutôt s'estimer heureux quand notre souffrance semble dérisoire par rapport à ce que certains endurent dans d'autres coins du globe ?
Cela fait effectivement réfléchir… De fait, beaucoup de personnes trouvent dans ce raisonne-ment le secret de leur bonheur. Satisfaits et positifs, ils prennent la vie du bon côté. Nous connaissons tous l'affliction, mais chacun a aussi sa part de bonheur dans la vie. Considérons que les choses pourraient être pires. Dans beaucoup de situations , cela devrait être notre attitude. Nous serions moins râleurs et plus aimables…
Mais cette réflexion est une bien piètre consolation quand nous souffrons profondément. Si nous nous posons instinctivement la question "pourquoi moi ?", c'est parce que nous avons tous en nous cette pensée: la souffrance est une erreur ! Elle ne devrait pas exister ! Le mal est une anomalie. Si encore nous étions "punis" lorsque nous faisons le mal, cela serait juste. Mais non. La souffrance est aveugle et apparemment arbitraire : même si nous faisons le bien, cela ne nous met pas à l'abri d'elle. Elle n'a apparemment pas de cause, et c'est ça qui en fait le drame. Pas de cause, donc pas de remède, pas d'échappatoire !
Source : A toi de voir