“Depuis
toujours, j'ai su la fragilité de nos bonheurs sur la terre. J'ai
senti très jeune le vide. J'aimais m'amuser, danser, aller au
cinéma. Tout cela ne me laissait rien. (...) Il y avait toujours ce
vide. Ce vide qui happait ma jeunesse.
J'ai
tenté de combler ce vide. Très tôt, j'ai cherché en Dieu un amour
durable et sans limite que la vie terrestre m'avait refusé. Plus
loin que mes larmes, je me suis mise en quête du chemin qui me
permettrait de rejoindre Jésus dans le royaume de l'amour. J'ai
voulu un absolu. Cet absolu serait l'amour du Christ dans mon cœur,
que je porterais à des milliers d'enfants laissés pour compte de
par le monde.
A
presque 100 ans, l'amour de Jésus fait encore battre mon cœur.
La
mort me fait chanter dans mon cœur. Je la vois pareille au mouvement
de l'enfant qui se jette dans les bras de son père. Je me prépare à
vivre la rencontre filiale avec mon Seigneur. L'amour dans un face à
face d'éternité. Enfin.”
Sœur Emmanuelle,
Extraits de “Mille et un bonheurs”