J’étais stupéfait et nerveux à son égard mais ses larmes et ses paroles me touchèrent. Avant de la laisser sur place elle me glissa un morceau de papier où était griffonné son adresse accompagné de ces mots : quand tu veux.
Je trouvai mon dealer à l’endroit convenu en lui reprochant son absence que celui-ci contesta. En effet, on m’assura qu’il était bien là mais que ne l’avais pas vu. Bizarre ! Je compris plus tard, que Dieu, m’avait aveuglé pour ne pas rater un rendez-vous bien plus important.
Le 12 juillet 1972, en fin d’après-midi, nous nous sommes, avec E. retrouvés à l’adresse indiquée. Pendant les trois jours précédents et toute la journée, ces mots résonnaient en moi : « Jésus t’aime, Il est le chemin, la vérité la vie, la paix… » L’amour manifesté par cette femme me travaillait : Pourquoi pleurait-elle pour moi ? Quelqu’un pouvait-il m’aimer, moi, le délinquant, le haineux ? Ce soir là j’ai découvert le message, l’amour inconditionnel et le pardon immense de Jésus. J’ai compris le sens de sa mort sur la croix. J’ai été brisé par son amour pour moi. « Quelqu’un m’avait tellement aimé qu’il avait préféré donner sa vie pour moi. ». A ses pieds, je fus convaincu, lavé et purifié. Une vie nouvelle, une régénération parfaite commença. La paix entra dans mon cœur pour la première fois de ma vie. Ce jour là, je suis devenu l’enfant d’un Père merveilleux. Il me guérit instantanément des chaînes de la drogue. Sa puissance de vie triompha de ma haine, de mon amertume et de mon désir de mort. Jésus fit de moi une nouvelle créature. Combien de fois avais-je aspiré à être différent ? Combien de fois j’avais maudit ceux qui m’avaient donné la vie ?