«La conscience, c'est Dieu présent dans l'homme» proclame Victor Hugo (6). La conscience est la "voix intérieure" qui nous permet de porter un jugement de valeur sur nos propres actes et qui nous révèle le sens du bien et du mal. Mais malheureusement, on le sait, celle-ci n'est pas infaillible. Cette voix intérieure - dominée par le tumulte de nos passions - peut avec le temps être plus ou moins déformée, au risque de nous fourvoyer dans une direction n'étant pas celle que Dieu nous propose en réalité. Voix intérieure susceptible également de devenir inaudible... ou, tout simplement, d'être niée !
C'est ce que confirme le Dr Wilbert Kreiss : «La voix de la conscience peut se faire de plus en plus faible, jusqu'à s'éteindre. Elle peut aussi se tromper, disculper l'homme quand il agit mal. L'homme peut aussi refuser de l'écouter, bien qu'elle soit claire et distincte. Enfin, il peut s'imaginer qu'il satisfait à toutes les exigences de la justice divine, qu'il est donc en règle avec le Seigneur et capable de faire son salut. Tout cela parce que le péché règne dans le monde et dans le cœur de chaque individu. C'est dire que la connaissance que l'homme a de Dieu en écoutant la voix de sa conscience, comme celle qui lui vient de la nature, est bien imparfaite et tout à fait insuffisante. Elle ne permet pas d'entrer en communion avec le Seigneur et de vivre en relation avec lui, car elle ne nous dit pas ce qu'il pense de nous et quelles sont ses intentions à notre égard. Elle ne nous dit surtout pas comment Dieu réagit quand il voit l'homme dans son péché. Il faut pour cela une autre révélation divine.» (7).
(6) Hugo Victor, Extrait de Tas de pierres.
(7) Kreiss Wilbert, Petite dogmatique luthérienne, [www.egliselutherienne.org], octobre 2007.http://pagesperso-orange.fr/bouquetphilosophique/index.html
