A) Mais où trouve-t-on des conflits ?
Commençons par un ensemble plus grand ; la société humaine dans son ensemble. Sur la scène internationale, il faut croire que les hommes sont toujours plutôt plus aptes à prendre les armes qu'à les déposer. Il y a encore des conflits mondiaux aujourd’hui comme la guerre entre Israël et la Palestine. Je suis choqué par l’image des personnes qui doivent partir en exode en raison des génocides commis dans leur pays. Nous sommes d’accord pour dire que les conflits armés sont quelque chose de profondément injuste. C’est pourquoi il existe un tribunal international pour juger les personnes qui provoquent des conflits sur le plan international.
Mais plus prés de nous encore, sur la scène nationale. Il y a eu les grèves sur les facultés en France, il y a quelques mois. Il y a aussi les combats entre les jeunes des quartiers dits défavorisés et les forces de la police. On voit là aussi qu’au niveau national, on est aussi en conflits.
Mais rapprochons-nous encore un peu plus et demandons-nous qui sont ceux qui provoquent des conflits. A mon niveau, je dois dire que j’en provoque aussi des conflits. J’ai tendance à répondre quand on me pousse dans le métro. Et puis, c’est plus facile de dire des paroles dures plutôt que des paroles conciliantes ou apaisantes. Et puis, je prends plus facilement la mouche quand on me fait du tort. A mon niveau aussi, je provoque des conflits. Donc maintenant si on fait le raisonnement inverse, on comprend mieux pourquoi il y a des guerres. Ceux qui provoquent des conflits, c’est moi, c’est vous, c’est nous, c’est tout le monde.
Par conséquent, s’il fallait que Dieu intervienne, comment faudrait-il qu'Il intervienne ?
B) les standards de Dieu selon la Bible et Jésus.
Quels sont ceux qu'ils devraient zapper maintenant ? Je crois qu'’il faut se poser une question pour faire avancer la discussion : « Où Dieu place-t-il la barre ? ». Quels sont ces standards pour dire qui mérite d’être zappé ? J’aimerais faire intervenir ici la Bible. Jésus a dit : “Vous avez appris qu'il a été dit à nos ancêtres: «Tu ne commettras pas de meurtre ». Si quelqu'un a commis un meurtre, il en répondra devant le tribunal.» Eh bien, moi, je vous dis: Celui qui se met en colère contre son frère sera traduit en justice. Celui qui lui dit «imbécile» passera devant le tribunal, et celui qui le traite de fou est bon pour le feu de l'enfer.” (Matthieu 5, 21-22).
Jésus fait référence ici à la Loi juive, la Loi que Dieu avait donnée au peuple juif des siècles auparavant pour régir notamment la vie sociale dans la communauté, c'est-à-dire pour régler des conflits au sein de la communauté juive. Et il faut reconnaître que cette Loi a été un projet immense, parce que les peuples des alentours réglaient leurs problèmes par la violence. La vengeance privée faisait loi. Alors que la Loi de Dieu a ordonné tout d’abord que la personne soit traduite en justice, reconnu coupable et mis à mort. Mais ce que nous lisons dans ce passage, c’est que Jésus va plus loin. Ce n’est pas seulement la personne qui commet un meurtre, en fait c’est celui qui se met en colère contre son ami, ou celui qui le traite d’imbécile ou de fou qui mérite d’être puni de mort.
Jésus dit encore un peu plus loin : ‘Vous avez appris qu'il a été dit: «Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi.» Eh bien, moi je vous dis: Aimez vos ennemis et priez pour ceux qui vous persécutent.’ (Matthieu 5, 43 et 44) « Votre Père céleste est parfait. Soyez donc parfaits comme lui. » (Matthieu, 5, 48).
C) L’impossibilité par nous-mêmes d’appliquer les standards de vie de Dieu envers les autres.
Certains pensent peut-être que c’est impossible d’être parfait. Et ils ont raison. Ce que demande Jésus, je ne suis pas capable de l’appliquer, même une journée. La barre est tellement haute. Vivre ses exigences, c’est impossible. Faites l’essai une journée si vous n’êtes pas convaincus.
Ce que nous montre ce texte, c’est que nous sommes incapables de vivre les standards de vie que Dieu nous propose pour vivre en paix les uns avec les autres. Par nous-mêmes, nous sommes incapables de les suivre. Par conséquent, si Dieu devait intervenir dans le monde, il devrait commencer par nous. Il devrait intervenir là où il y a un problème, c’est à dire à l’intérieur de nous puisque nous avons vu que la cause des conflits, c’est un peu tout le monde.