Chacun de nous a déjà, un jour ou l’autre, croisé dans un livre d’histoire ou ailleurs, la célèbre photo de Kim Phuc prise par Huyng Cong Nick Ut, innocente victime, à neuf ans, de la guerre du Viet Nam. Le 8 juin 1972, son village, Trang Bang , a été attaqué par des avions sud-vietnamiens qui ont, par erreur, arrosé de napalm une pagode bouddhiste érigée en un endroit où des Nord-Vietnamiens s'étaient infiltrés. La petite Kim qui, comme les autres enfants, s'était mise à courir pour échapper aux flammes, a été atrocement brûlée par le napalm. Cette photo avait finalement fait le tour du monde et avait valu à son auteur, le photographe Nick Ut, le célèbre Prix Pulitzer.
Après de nombreuses opérations Kim Phuc a poursuivi des études universitaires à Cuba et a demandé l'asile politique au Canada.
En 1996, aux Etats-Unis, au cours d'un rassemblement de vétérans du Vient-Nam, on lui demande de prendre la parole, et elle dit combien elle aimerait rencontrer l'officier qui avait commandé le bombardement. L'officier est là, elle ne le sait pas. Il s'appelle John Plummer et il arrive finalement à rencontrer Kim Phuc. En larmes l'un et l'autre, ils s'embrassent en signe de pardon. Cela se passait vingt-quatre ans après le bombardement. Pendant ce temps, l'officier américain était devenu pasteur et Kim Phuc avait découvert le Christ et son Evangile.
« Je remercie Dieu pour m’avoir sauvé la vie et donné une foi et un espoir inébranlables afin que je sois assez forte pour surmonter les douleurs physiques et psychologiques » a expliqué Kim Phuc. « La paix doit être fondée sur l’amour, la compréhension directe et le pardon. Si nous n’aimons pas les autres comme nous mêmes, si nous ne nous comprenons pas suffisamment et si nous ne pardonnons pas, nous ne pouvons pas nous entendre » affirme Kim Phuc.
Aujourd’hui, très croyante, elle se veut être la messagère du pardon, de la réconciliation et de la tolérance, tout particulièrement auprès des victimes civiles dans les pays sortant d'une guerre.
Kim Phuc a été nommée Ambassadeur de bonne volonté pour une Culture de la Paix par l’UNESCO. Elle plaide ainsi aujourd’hui pour la réconciliation, la compréhension mutuelle, le dialogue et la négociation qui doivent remplacer la confrontation et la violence dans le règlement des conflits.
Kim Phuc et John Plummer en 1996
SOURCE : http://blogdelapaix.over-blog.com/
2 commentaires:
Voila ce que la force du pardon peut amener à faire. Pardonner son ennemi, c'est aller de l'avant et ne plus vivre dans le passé.
No comment : c'est une histoire vraie tellement édifiante que je ne peux lancer qu'un grand amen !
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