Le grand écrivain russe Léon Tolstoï (1828-1910) écrivit en 1883 :
"Voici 55 ans que je suis venu au monde, et à l'exception des 14 ou 15 années de mon enfance, j'ai vécu plus de 35 ans en nihiliste au sens premier de ce mot qui ne veut pas dire socialiste, ni révolutionnaire comme on le croit d'habitude : non, je l'ai été en ce sens que toute foi me faisait défaut.
Il y a 5 ans, j'ai cru à l'enseignement du Christ, et ma vie a soudainement changé : j'ai cessé de désirer ce que j'avais désiré auparavant, et je me suis mis à désirer ce qui ne m'avait point attiré auparavant. Ce qui jusque-là m'avait semblé bon m'a paru mauvais, ce qui m'avait semblé mauvais m'a paru bon. J'étais comme un homme qui, sorti pour accomplir une besogne, se rend compte chemin faisant qu'il n'en a point besoin et s'en retourne chez lui. Tout ce qui était à sa droite est à présent à sa gauche et tout ce qui était à sa gauche est à présent à sa droite ; son désir premier, celui de s'éloigner de sa maison a laissé place à celui de s'en rapprocher. L'orientation de ma vie, mes désirs ont changé : le bien et le mal ont interverti leur place.
Je n'ai nulle intention de commenter la doctrine du Christ ; je désire simplement raconter comment ce qu'elle a de simple, de clair, d'accessible, d'indubitable, d'universel s'est ouvert à moi et comment cette prise de conscience a retourné mon âme me donnant sérénité et bonheur."
2 commentaires:
Tolstoi a raison de dire que Jésus nous rend libres.
L'image qu'use Tolstoï pour évoquer la liberté qu'on acquiert en faisant sien l'enseignement des évangiles est très belle : à l'image de la vue perçante d'un oiseau on embrasse les choses de cette terre avec beaucoup plus d'acuité grâce à l'Evangile. Amen !
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