Les hommes ne croient plus au Diable, c’est vieux jeu ;
Plus question de pieds fourchus ni de dards enflammés,
Ainsi en a décidé le monde.
Mais qui donc alors met des entraves et tend des pièges aux hommes de bonnes volonté ?
Qui donc s’empresse de semer l’ivraie dés que Dieu a semé le bon grain ?
Puisqu’ils ont décidé que ce n’est pas le Diable, il faut les croire.
Mais qui donc alors fait le travail que lui seul faisait jusqu’ici ?
Il n’est plus, nous dit-on, le lion rugissant cherchant qui il dévorera,
Mais alors pourquoi ces querelles incessantes
Dans les familles, dans l’Eglise, dans les gouvernements et entre les Etats ?
De grâce, que quelqu’un se présente et nous explique enfin
Comment tant de violences et tant de crimes se commettent chaque jour.
Le Diable est hors de cause, on a voté qu’il n’existait pas.
Mais nous, les simples, nous voudrions savoir qui donc l’a remplacé.
Le texte original du poème est ici :
Men don't believe in the Devil now, as their fathers used to do;
They've forced the door of the broadest creed to let his majesty through.
There isn't a print of his cloven foot or fiery dart from his brow
To be found on earth or air today, for the world has voted it so.
Who dogs the steps of the toiling saint and digs the pits for his feet?
Who sows the tares in the fields of time whenever God sows the wheat?
The Devil is voted not to be, and of course, the thing is true;
But who is doing the kind of work that the Devil alone can do?
We are told that he doesn't go about as a roaring lion now;
But whom shall we hold responsible for the everlasting row
To be heard in home, in church and state, to the earth's remotest bound,
If the Devil by unanimous vote is nowhere to be found?
Won't someone step to the front forthwith and make their bow and show
How the frauds and crimes of a single day spring up? We want to know!
The Devil was fairly voted out, and of course,
The Devil's gone;
But simple people would like to know who carries the business on.
2 commentaires:
Ce poéme n'a pas pris une ride. Cela fait réfléchir, ce texte est à méditer encore et encore pour chacun d'entre nous.
"Pour croire en Dieu, il faut avoir la foi, Pour croire au Diable, il n'y a qu'à ouvrir les yeux".
Vladimir Volkoff
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