Les paroles du prophète Jérémie, au chapitre 18 nous donne une image de la raison pour laquelle Dieu se mêle de notre vie. « Voici la parole adressée à Jérémie par l’Eternel: ‘Lève-toi et descends à la maison du potier. Là, je te ferai entendre mes paroles.’ Je suis descendu à la maison du potier et j’ai vu qu’il façonnait un objet sur un tour, mais le vase d’argile qu’il façonnait ne donnait rien dans sa main. Alors, il a recommencé un autre vase en le faisant comme il lui plaisait. Et voici la parole de l’Eternel qui m’a été adressée: ‘Ne puis-je pas agir envers vous comme ce potier, communauté d’Israël? déclare l’Eternel. Vous êtes dans ma main comme de l’argile dans la main du potier, communauté d’Israël ‘. »
Ce texte a été écrit en premier lieu aux Israélites environ 600 ans avant Jésus-Christ. Le peuple avec qui Dieu avait passé une alliance s’était détourné de Dieu et ne ressemblait à rien, comme un vase d’argile qui tourne mal. Alors, comme un potier, Dieu annonce ici à la communauté d’Israël qu’il va se mêler à nouveau de leur vie, qu’il va recommencer son œuvre de création, une œuvre de recréation. Pourquoi est-ce pertinent pour nous ? C’est que si le peuple avec qui Dieu avait passé une alliance avait besoin d’être recréé, à combien plus forte est-ce le cas pour ceux qui n’ont jamais été dans une relation d’alliance avec lui, et c’est peut-être votre cas à vous aussi.
Cette image du potier et de l’argile est d’ailleurs reprise plus tard dans le récit biblique pour parler de la relation de toute créature avec son créateur. Alors pourquoi Dieu se mêlerait-il de ma vie ? Parce qu’il est mon créateur, et qu’à ce titre il a le droit de faire ce qu’il veut de ma vie, comme un potier fait ce qu’il veut de son argile.
La réalité, c’est que nous sommes tous par nature des êtres en rébellion contre Dieu ; nous ne le reconnaissons pas comme notre maître, nous voulons décider pour nous-mêmes de la façon dont nous voulons conduire notre vie. Nous tous, nous sommes des êtres orgueilleux, égoïstes et égocentriques qui ne désirons qu’une chose : être autonome, c’est-à-dire être pour nous-mêmes notre propre loi. Cette rébellion, c’est ce qu’on appelle péché. Mais voilà, le jugement de Dieu sur notre vie de rébellion et de mépris à son égard : « le vase d’argile qu’il façonnait ne donnait rien dans sa main ». C’est pourquoi Dieu a la liberté, en tant que potier de se mêler de ma vie pour faire de moi une nouvelle création, un autre vase qui cette fois va lui plaire.
Et en ce qui me concerne, c’est ce qu’il déjà a fait : il a brisé en moi l’incrédulité, le mépris, l’indifférence que j’avais pour lui. Certes, ça ne veut pas dire que je suis parfait. En fait, durant toute cette vie, il va me façonner pour faire de moi un vase qui lui plaît, c’est-à-dire qu’il va me rendre de plus en plus semblable à l’image de son fils Jésus-Christ. Et ce faisant, en se mêlant de ma vie, il me rend enfin vraiment heureux.
Intervention prononcée par Pierre-Sovann Chauny dans le cadre des Dialogues Veritas des universités de la Rive Gauche, à Paris, le 2 avril 2008, au 21 rue Serpente.
Ce texte a été écrit en premier lieu aux Israélites environ 600 ans avant Jésus-Christ. Le peuple avec qui Dieu avait passé une alliance s’était détourné de Dieu et ne ressemblait à rien, comme un vase d’argile qui tourne mal. Alors, comme un potier, Dieu annonce ici à la communauté d’Israël qu’il va se mêler à nouveau de leur vie, qu’il va recommencer son œuvre de création, une œuvre de recréation. Pourquoi est-ce pertinent pour nous ? C’est que si le peuple avec qui Dieu avait passé une alliance avait besoin d’être recréé, à combien plus forte est-ce le cas pour ceux qui n’ont jamais été dans une relation d’alliance avec lui, et c’est peut-être votre cas à vous aussi.
Cette image du potier et de l’argile est d’ailleurs reprise plus tard dans le récit biblique pour parler de la relation de toute créature avec son créateur. Alors pourquoi Dieu se mêlerait-il de ma vie ? Parce qu’il est mon créateur, et qu’à ce titre il a le droit de faire ce qu’il veut de ma vie, comme un potier fait ce qu’il veut de son argile.
La réalité, c’est que nous sommes tous par nature des êtres en rébellion contre Dieu ; nous ne le reconnaissons pas comme notre maître, nous voulons décider pour nous-mêmes de la façon dont nous voulons conduire notre vie. Nous tous, nous sommes des êtres orgueilleux, égoïstes et égocentriques qui ne désirons qu’une chose : être autonome, c’est-à-dire être pour nous-mêmes notre propre loi. Cette rébellion, c’est ce qu’on appelle péché. Mais voilà, le jugement de Dieu sur notre vie de rébellion et de mépris à son égard : « le vase d’argile qu’il façonnait ne donnait rien dans sa main ». C’est pourquoi Dieu a la liberté, en tant que potier de se mêler de ma vie pour faire de moi une nouvelle création, un autre vase qui cette fois va lui plaire.
Et en ce qui me concerne, c’est ce qu’il déjà a fait : il a brisé en moi l’incrédulité, le mépris, l’indifférence que j’avais pour lui. Certes, ça ne veut pas dire que je suis parfait. En fait, durant toute cette vie, il va me façonner pour faire de moi un vase qui lui plaît, c’est-à-dire qu’il va me rendre de plus en plus semblable à l’image de son fils Jésus-Christ. Et ce faisant, en se mêlant de ma vie, il me rend enfin vraiment heureux.
Intervention prononcée par Pierre-Sovann Chauny dans le cadre des Dialogues Veritas des universités de la Rive Gauche, à Paris, le 2 avril 2008, au 21 rue Serpente.
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