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mardi 29 avril 2014

Si Dieu existe, pourquoi le mal, la souffrance ? (partie 6)



Où est Dieu dans la souffrance ?
Car Dieu a une réponse à notre souffrance. Mais elle ne se pose pas en termes explicatifs et rationnels. La réponse divine à la souffrance, c'est une compassion et une consolation véritable, qui proviennent d'une identification et d'une espérance qui deviendront réalité. Dieu me comprend, m'écoute, a de l'empathie pour moi. Il sait ce que j'endure, connaît la profondeur de ma douleur, parce qu'il l'a expérimentée lui-même. Car ce Dieu si infini s'est un jour fait homme, avec toutes les limites et les faiblesses que cela comporte.
En Jésus-Christ il a choisi, pour s'identifier à nous et répondre à notre souffrance, de vivre pleinement notre tragédie. Il ne nous dévoile pas l'origine du mal, mais s'offre lui-même comme réponse à ce problème. En mourant sur la croix, Dieu a fait retomber sur lui tout le mal de la terre, de tous les temps : "Ce sont nos souffrances qu'il a portées ; c'est de nos douleurs qu'il s'est chargé… Il était blessé pour nos péchés, brisé pour nos iniquités… Il s'est livré lui-même à la mort parce qu'il a porté les péchés de beaucoup d'hommes et qu'il a intercédé pour les coupables" (Livre du prophète Esaïe, ch. 53).
Ainsi, je peux connaître Dieu à travers ma souffrance et mes besoins, à condition que je les lui exprime. C'est aussi là (mais pas seulement) qu'il se révèle. La souffrance pleinement reconnue donne place à l'autre et à l'Autre. Dès lors j'entends à sa juste valeur les phrases de Jésus : "bien-heureux ceux qui pleurent car ils seront consolés" (Evangile de Matthieu 5:4). Ceux qui acceptent de pleurer, de dire leur incompréhension et leur révolte face au mal, et de le dire à Dieu en désirant sa présence, peuvent découvrir Sa consolation. C'est l'expérience de Job, le géant de la foi (livre de Job, Ancien Testament). Mais ceux qui ne pleurent pas, qui résistent à Dieu, qui veulent tout expliquer, ne connaissent pas cette consolation.
Dieu nous promet qu'il y aura, après la mort, un au-delà dépourvu de souffrance, sans mal, pour ceux qui se seront confiés en lui. Le croyant qui expérimente une relation vivante avec Dieu, a au fond de lui-même une ferme assurance de ce futur enfin heureux : "Puis je vis un nouveau ciel et une nouvelle terre…Dieu lui-même sera avec eux. Il essuiera toute larme de leurs yeux et la mort ne sera plus. Il n'y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu" (Apocalypse de jean 21:1,3-4) ; "Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés" (Evangile de Jean 5:6).
Ce récit idyllique peut paraître utopique. Pourtant, Dieu donne la certitude de sa réalité à tous ceux qui lui confient leur vie, au point que Paul disait : "nous marchons par la foi et non par la vue, mais nous sommes plein de confiance et nous aimons mieux quitter ce corps et demeurer auprès du Seigneur" (Deuxième épîtres de Paul aux Corinthiens 5:7-8). Cette assurance est, pour quiconque passe par des moments difficiles, un grand réconfort qui aide à traverser l'épreuve et à en sortir grandi. L'espoir fait vivre, dit-on. Dieu donne à ceux qui viennent à lui plus qu'un espoir : une conviction qui apporte une joie et une paix profonde au sein de la tempête.
Source : A toi de voir

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