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mardi 24 août 2010

Napoléon 1er, la Bible et Jésus-Christ


A Sainte-Hélène, Napoléon reçut, par l’intermédiaire de son chapelain une Bible à reliure très soignée et à son initiale. Il la lut beaucoup et fut
frappé par la personne et par l’oeuvre de Jésus-Christ ; il communiquait souvent à ses compagnons de captivité ses impressions à cet égard :
« J’ai, disait-il au Comte de Montholon, dans les jours de ma gloire,
passionné des multitudes au point qu’elles mouraient joyeusement pour moi … Mais pour enthousiasmer le soldat, il fallait ma présence, ma parole, mon prestige … Et maintenant qui est-ce qui m’est resté fidèle ? Telle est la destinée des grands hommes. On nous oublie. Louis XIV était à peine mort qu’il fut laissé seul dans sa chambre mortuaire ; ce n’était plus le maître, c’était un cadavre. Encore quelques jours et ce sera mon sort. Quelle différence entre la destinée prochaine de Napoléon et celle de Jésus-Christ !
Quel abîme entre ma profonde misère et le règne éternel du fils de Dieu. Avant même que je sois mort, mon oeuvre est détruite ; tandis que le Christ, mort depuis dix-huit siècles, est aussi vivant qu’au moment
de son ministère. Loin d’avoir rien à redouter de la mort, il a compté sur la sienne. C’est le seul qui ait été plus vivant après sa mort que de son vivant. Le temps n’a pas seulement respecté l’oeuvre du Christ, il l’a grandie : en quelque endroit du monde que vous alliez, vous trouverez Jésus prêché, aimé, adoré.
Sur quoi avons- nous fait reposer notre pouvoir ? Sur la force. Tandis que Jésus-Christ a fondé son empire sur l’AMOUR, et des milliers d’hommes donneraient joyeusement à cette heure leur vie pour Lui !
Voici un conquérant qui incorpore à lui-même, non pas une nation, mais l’humanité. Quel miracle ! L’âme humaine avec toutes ses facultés devient une annexe de l’existence de Jésus-Christ. Et comment ? Par un prodige qui surpasse tous les prodiges : Christ veut l’amour des hommes, c’est à dire ce qu’il y a de plus difficile à obtenir ; Il demande le coeur ; c’est là ce qu’Il veut ; Il ne demande rien d’autre et Il l’obtient. J’en conclu sa DIVINITE. Alexandre, César, Hannibal, Louis XIV avec tout leur génie ont conquis le monde ; ils ne sont pas parvenus à avoir un ami ! …

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