Edouard Nelson
Pasteur à Paris
C'est la question que le monde se pose, et en exclusivité, rien que pour vous, la réponse !!!
Préambule : un train peut en cacher un autre...
Avant de commencer il faut être conscient de la question cachée derrière la question : souvent cette question est posée par quelqu'un pour qui la souffrance est une réalité présente et pénible, pas une question philosophique intrigante. La Bible nous ordonne de pleurer avec ceux qui pleurent, pas de leur faire « un topo » sur la souffrance ! Il faut avoir un certain recul avant d'aborder la perspective biblique sur la souffrance. Cela dit, voici quelques points importants.
1. La rupture avec Dieu est la racine de la souffrance. (La racine de la souffrance)
Selon la Bible, l'intention de Dieu est d’avoir une relation parfaite avec sa création, avec l'humanité au centre de cette relation. Mais l'homme a rompu avec Dieu, rejetant son autorité, choisissant de vivre en autonomie, ce qui est une forme de rébellion. Ce désastre, qui remonte au début de l'existence humaine, continue aujourd'hui dans la vie de chaque être humain qui choisit de vivre en tournant le dos à Dieu. Que nous en soyons conscient ou pas, telle est la condition de l'homme, selon la Bible. Cette rupture mène aux souffrances liées au rejet de Dieu, comme par exemple les violences entre les hommes. Elle mène aussi aux souffrances liées à la rupture de la relation entre Dieu et la création elle-même, qui est maintenant désordonné.
2. Un jour, Dieu mettra fin à la souffrance. (La fin de la souffrance)
Les choses ne resteront pas ainsi pour toujours. Dans la Bible, Dieu promet une nouvelle création. Dieu promet d'essuyer toute larme des yeux. La mort ne sera plus et il n'y aura plus ni deuil ni plainte ni souffrance. Car ce monde de souffrance aura définitivement disparu. (voir Apocalypse 21.3-4) L'espoir d'une fin définitive de la souffrance est au coeur de la foi chrétienne. Mais est-ce un beau rêve et rien d'autre ? Nous croyons que des événements historiques donnent un fondement inébranlable à cet espoir.
3. Jésus a souffert pour mettre fin à la souffrance. (L'apogée de la souffrance)
Abandonné des ses amis, condamné par ces compatriotes, Jésus a souffert une tourmente extraordinaire. Le pire de ses souffrances nous est inconnu car il a souffert la condamnation divine pour la rébellion des hommes, un poids inimaginable. Cette souffrance n'était pas en vaine : il portait le jugement que nous méritions. Et son retour à la vie a confirmé l'efficacité de son geste : la mort et la souffrance n'ont plus de pouvoir sur lui. Sa résurrection a été attestée par de nombreux témoins qui étaient prêts, littéralement, à mourir pour défendre cette vérité. Le coeur de la bonne nouvelle de la foi chrétienne est la possibilité de participer à la nouvelle création parfaite, un monde sans souffrance, grâce à la souffrance que Jésus a subie à notre place. Tous ceux qui reconnaissent en Jésus leur substitut de par sa mort, et leur chef, en tant que vainqueur de la mort et la souffrance, peuvent être sûr de voir la fin définitive de la souffrance. Grâce à Jésus, faire partie d'un monde sans souffrance est véritablement possible.
Voici le témoignage d'un des premiers chrétiens à ce sujet.
Romains 8.22-23.
« Nous le savons bien, en effet : jusqu'à présent la création toute entière est unie dans un profond gémissement et dans les douleurs d'un enfantement. Elle n'est pas la seule à gémir ; car nous aussi, qui avons reçu l'Esprit comme avant-goût de la gloire, nous gémissons du fond du coeur, en attendant d'être pleinement établis dans notre condition de fils adoptifs de Dieu quand notre corps sera délivré ».
© Edouard Nelson
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