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mercredi 23 février 2022

Le Titanic : une autre approche (1)


La température est descendue à un degré en dessous de zéro. Sans les vagues et la teneur en sel de l’océan, l’eau gèlerait. L’air sent la glace, le froid est polaire. Le gigantesque navire fait-il la course pour décrocher le «Ruban bleu», ce trophée accordé au paquebot qui traversait le plus rapidement l’Atlantique ? Chaque noeud supplémentaire de vitesse le rapproche davantage de son but... «Icebergs et blocs de glace en avant !» Pour la troisième fois l’alarme retentit dans la salle de contrôle du Titanic. 

Jack Phillips, le premier radio à bord, griffonne rapidement la nouvelle sur un bout de papier. Et un matelot court l’apporter au capitaine Smith. Ce dernier y jette un regard furtif et l’épingle au tableau d’affichage. L’avertissement vital reste sans effet. Pas le temps ! Ce soir, quelque chose d’autre figure au programme : un festin royal est prévu pour les passagers les plus riches du Titanic. 14 avril 1912 - 23h 40. Le paquebot a presque atteint sa vitesse maximale. Le ciel, brillant d’étoiles, est sans lune. 

Du nid-de-pie perché à vingt mètres au-dessus du pont, les vigies Frederick Fleet et Reginald Lee scrutent la mer. Ils ne disposent pas de projecteur ni de jumelles. À quoi bon d’ailleurs ? Ce navire ultramoderne a été déclaré insubmersible. N’a-t-il pas été dit que «Dieu lui-même ne pourrait pas le faire couler» ? Fred Fleet remarque soudain une masse noire dans la trajectoire du bateau. Immédiatement il actionne la cloche d’alarme. «Un iceberg, droit devant !» hurle-t-il dans le téléphone qui le relie à la timonerie. Le premier officier réagit aussitôt : «La barre à tribord toute ! Machines en arrière, toutes !» 

Trop tard ! La masse puissante de l’iceberg touche plusieurs fois la proue au-dessous de la ligne de flottaison. Son tranchant mortel ouvre une brèche d’une centaine de mètres dans la coque. N’est-ce pas précisément sous cette ligne qu’une main impie aurait écrit : «No God...» — il n’y a pas de Dieu ? Quelques minutes plus tard, le capitaine se précipite sur le pont et ordonne de fermer les caissons étanches. 

«C’est déjà fait», répond le premier officier. Les enquêtes effectuées par la suite ont révélé que le sort du Titanic a dépendu d’une seconde tragique. Une seconde, et le paquebot aurait pu éviter l’iceberg ! — Une seule seconde ! Pour une question de vie ou de mort. Est-ce que la vie de beaucoup d’hommes ne présente pas un parallèle tragique ? Toujours à nouveau il s’agit d’une seconde décisive — tout à coup la remorque se détache, tout à coup le câble cède, tout à coup c’est l’infarctus... Et ensuite ? — l’entrée dans l’éternité. Où ? auprès de Dieu ou bien... Où passerez-vous l’éternité ? Êtes-vous réconcilié avec Dieu ? 

Auteur inconnu

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