"
L'Ecriture Sainte est, pour l'Eglise aussi bien que pour chaque
individu, le principe d'une réformation spontanée, permanente et
journalière.
Tant qu'elle est régulièrement lue et sérieusement appliquée, aucun péché ne peu prendre racine, aucun abus se transformer en habitude. Le mal est immédiatement signalé par un si vigilant gardien, et la conscience, réveillée par ses avertissements, se lève, proteste, condamne et réforme. Dieu alors n'a pas besoin de nous juger, parce que nous nous jugeons nous-même.
Mais dès que la Parole est mise sous le boisseau, les ténèbres envahissent la maison, que ce soit l'Eglise, la famille ou le cœur. Le mal éclate; il n'est point discerné. Il grandit; on n'y prend pas garde. Il règne; on s'en aperçoit alors, chacun en souffre; la conscience naturelle du bien et du mal finit par protester. Mais il est trop tard !
Le mal, une fois établi, est devenu un maître; il déjoue les efforts humains destinés à le réprimer. Il n'est plus temps de diguer le torrent quand il est déjà sorti de son lit et qu'il submerge les campagnes."
Frédéric Godet, Histoire de la Réformation dans le Pays de Neuchâtel, 1859.
Tant qu'elle est régulièrement lue et sérieusement appliquée, aucun péché ne peu prendre racine, aucun abus se transformer en habitude. Le mal est immédiatement signalé par un si vigilant gardien, et la conscience, réveillée par ses avertissements, se lève, proteste, condamne et réforme. Dieu alors n'a pas besoin de nous juger, parce que nous nous jugeons nous-même.
Mais dès que la Parole est mise sous le boisseau, les ténèbres envahissent la maison, que ce soit l'Eglise, la famille ou le cœur. Le mal éclate; il n'est point discerné. Il grandit; on n'y prend pas garde. Il règne; on s'en aperçoit alors, chacun en souffre; la conscience naturelle du bien et du mal finit par protester. Mais il est trop tard !
Le mal, une fois établi, est devenu un maître; il déjoue les efforts humains destinés à le réprimer. Il n'est plus temps de diguer le torrent quand il est déjà sorti de son lit et qu'il submerge les campagnes."
Frédéric Godet, Histoire de la Réformation dans le Pays de Neuchâtel, 1859.
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